Les secteurs les mieux rémunérés en finance

Les écarts de rémunération entre les métiers de la finance atteignent parfois un rapport de un à dix, même pour des niveaux d’études similaires. Certains secteurs concentrent l’essentiel des packages à sept chiffres, alors que d’autres plafonnent à des niveaux bien inférieurs malgré une technicité comparable. La progression de carrière dépend moins de l’ancienneté que du choix du secteur, du type d’employeur et de la spécialisation initiale.

L’accès aux fonctions les mieux payées implique souvent un parcours balisé par des écoles spécifiques, des certifications rares ou des passages obligés par des places financières internationales. Les opportunités les plus lucratives restent très concentrées, tant géographiquement que hiérarchiquement.

Panorama des secteurs de la finance les plus rémunérateurs en 2024

Sur le marché de l’emploi financier, les disparités de salaires n’ont rien d’anecdotique. Trois univers s’imposent nettement : banque d’investissement, private equity et gestion d’actifs. En 2024, ces domaines caracolent en tête des secteurs les mieux rémunérés en finance. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : pour un professionnel confirmé à Paris, le seuil des 150 000 euros brut annuel est régulièrement franchi, selon la dernière étude Robert Half.

Ceux qui font le pari de l’analyse financière ou de la gestion des risques dans les grandes banques internationales voient leur salaire grimper vite, notamment après cinq années d’expérience. À l’opposé, la finance d’entreprise, même à un haut niveau de responsabilité, affiche des plafonds nettement plus bas. Chez les directeurs administratifs et financiers d’ETI françaises, le salaire moyen tourne autour de 120 000 euros brut annuel (source Insee), bien loin des standards affichés en banque d’affaires.

En gestion d’actifs, la performance fait toute la différence : bonus et part variable viennent muscler la rémunération des meilleurs gérants. À côté, les fintechs avancent leurs pions. Si la rémunération fixe y paraît plus modeste, l’accès à des stock-options et à des dispositifs d’intéressement peut propulser le package global à un tout autre niveau.

Pour mieux visualiser les tendances, voici un aperçu des salaires selon les principaux secteurs :

  • Banque d’investissement : salaire brut annuel médian proche de 130 000 euros après 8 ans d’expérience à Paris.
  • Private equity : rémunérations totales qui dépassent fréquemment 200 000 euros pour les profils seniors.
  • Gestion d’actifs : salaire fixe autour de 100 000 euros pour les profils confirmés, avec un variable qui peut faire la différence.

La localisation joue un rôle décisif. Paris concentre la plupart des métiers les mieux rémunérés du secteur, loin devant les autres villes françaises. Et l’écart s’accentue encore si l’on compare avec les grandes capitales anglo-saxonnes.

Quels métiers offrent les salaires les plus élevés et pourquoi ?

Dans la finance, tous les parcours ne se valent pas côté rémunération. Le classement des métiers les mieux rémunérés en France place clairement la banque d’investissement en tête. Derrière cette appellation se cachent des postes comme analyste financier senior, responsable fusions-acquisitions ou directeur en private equity. Pour ces fonctions, le salaire annuel médian dépasse souvent 120 000 euros, sans compter le variable. Pourquoi de tels montants ? Complexité des opérations, volume des transactions, rareté des profils et pression des marchés tirent les salaires vers le haut.

Le directeur administratif et financier (DAF) occupe également une place stratégique. Véritable chef d’orchestre de la santé financière de l’entreprise, il supervise la gestion des risques et pilote la stratégie budgétaire. Pour un DAF aguerri dans un grand groupe, l’Insee évoque un salaire moyen annuel autour de 150 000 euros brut, auxquels s’ajoutent différents avantages, voire un intéressement conséquent.

Pour mieux cerner les postes qui tirent leur épingle du jeu, voici les fonctions particulièrement attractives du moment :

  • Responsable gestion des risques : très sollicité dans la banque et l’assurance, où la réglementation pousse à renforcer les équipes spécialisées.
  • Responsable trésorerie groupe : acteur clé pour la gestion des flux et de la liquidité, il sécurise l’accès au financement.
  • Fintech : les experts tech-finance dotés d’une solide expérience et d’un savoir-faire rare décrochent des packages dépassant 100 000 euros, souvent grâce à l’equity et à l’intéressement.

L’écart de rémunération se joue sur plusieurs leviers : montée en compétences, années d’expérience, capacité à manager et à affronter une réglementation toujours plus dense. Les profils hybrides, ceux qui naviguent entre la finance et la data, voient leur attractivité grimper, surtout dans les grands groupes parisiens.

Mains empilant des pièces d

Parcours, compétences et formations : comment accéder aux postes les mieux payés de la finance

Dans ce secteur, la grille de salaires varie selon le degré de spécialisation, la rareté des compétences et le parcours académique. Le master finance reste la voie la plus prisée, surtout lorsqu’il provient d’une grande école ou d’une université réputée. Les cursus comme le Master Finance (Université Paris-Dauphine) ou ceux proposés par l’ESCP et HEC ouvrent la porte aux cabinets d’audit, aux banques d’investissement et aux directions financières de grandes entreprises.

Pour les profils plus orientés opérationnel, la filière comptabilité gestion occupe toujours une place de choix. Un diplôme de comptabilité et de gestion (DCG) ou un DSCG permet d’accéder à des postes de contrôleur de gestion ou de responsable administratif et financier. Ces fonctions, au croisement de la finance et du pilotage d’entreprise, offrent des perspectives d’évolution rapide, en particulier dans les sociétés cotées et les cabinets de conseil.

Voici les compétences et atouts qui font la différence pour viser les meilleures rémunérations :

  • Les double compétences associant finance et data, ou finance et droit, sont de plus en plus recherchées.
  • La maîtrise des outils digitaux et des normes IFRS, alliée à un anglais professionnel solide, permet d’accélérer la progression salariale.

Ne négligez pas la formation continue. Les certifications telles que le CFA ou le CIIA renforcent la crédibilité et ouvrent les portes des postes stratégiques, notamment dans la gestion d’actifs ou la finance de marché. À Paris, le marché reste particulièrement dynamique. Les cabinets Robert Half et Michael Page le soulignent : l’expérience et la capacité à piloter des projets transversaux font la différence au moment de négocier son package.

Dans la finance, chaque choix de parcours, de formation et de spécialisation peut redessiner l’avenir professionnel, et la fiche de paie qui l’accompagne. À l’heure où la compétition pour les talents s’intensifie, viser juste dès le départ, c’est se donner les moyens d’atteindre le sommet de la pyramide, sans regarder dans le rétroviseur.